lundi 8 septembre 2014

Dans la peau d'un photographe de mariage

Avant les grandes vacances, j'ai été, durant une journée, photographe de mariage. Voici le compte-rendu de ce que je venais de vivre juste après cette folle journée et 1.696 photos de prises. Petite précision, le marié est dans le bâtiment et la marié infirmière, vous comprendrez pourquoi en voyant certaines photos. Allez, c'est parti !

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Mon rêve vient de se réaliser, ça y est je suis enfin dans mon lit après m'être brossé les dents et surtout après avoir pris une longue douche. Ah j'en ai rêvé de mon lit tout à l'heure. Pourquoi tout à l'heure ? Tout simplement parce que c'était la première fois que je faisais les photos d'un mariage. Là il est 3h20 du matin, j'ai quitté tout le monde à 2h15 et j'ai commencé cette journée à 14h45.




Photo retouchée style HDR



Pour réussir un beau mariage rien ne vaut un beau temps pluvieux… après une semaine de soleil bien évidemment. Et qui dit pluie dit parapluie ! Hum... je me suis régalé, d'une main le parapluie et de l'autre le Pentax. Avec son gros flash cobra, j'avais là d'une main un truc qui faisait bien son poids. Et bien sûr je suis gaucher et devinez de quelle main se tient un reflex ? Bref l'attente sur le parking n'était guère pratique niveau prise de vue. Heureusement, prendre familles et amis sur le parking était vraiment chose aisée.
 
Cela a donc commencé sur le parking devant la mairie avec un festival de parapluies haut en couleurs. Quelques dizaines de minutes plus tard, Les mariés sont arrivés… dans une jolie deudeuche. Jusqu’à là tout va bien. Arrive le moment de passer devant monsieur le Maire. Vive mon flash cobra, vive mon Pentax, tout cela fut pris sans problème. Par contre ma fille, qui m'accompagnait avec mon Ancien Pentax fut bien embêté niveau luminosité. Ma pauvre chérie avait oublié de sortir le petit flash bilan des photos floues désespérément floues. Pas grave Papa a assuré devant.



Sortie de la mairie, premier problème, on m'a piqué mon parapluie… et bien sûr, dehors, la pluie ne s'est toujours pas arrêtée de tomber. Heureusement les mariés ont pris tout leur temps pour la pose de la sortie de la mairie. Moi, entre les photos des mariés sur le palier, tout en m'incrustant de parapluie en parapluie, je recherchais mon précieux pébroc. Par chance, je l'ai retrouvé, c'était une mamie qui l'avait confondu avec le sien. Ouf ! Me revoilà enfin à l'abri. Mon Pentax ne craint pas l'eau mais mon flash, lui, ne doit pas vraiment aimer ça.




Arrive le temps où les mariés doivent se rendre à la salle de mariage. Mot d'ordre de la sœur de la mariée, arriver en premier pour prendre les nouveaux mariés lorsqu'ils découvriront la salle superbement décorée. Me faisant alors cinquante mètres de marche arrière pour essayer de doubler la deudeuche, prenant une autre route pour gagner du temps, quelques petites minutes plus tard, ma fille et moi arrivons avant tout le monde… quoique surprise ! Alors que je me gare je vois dans mon rétro, la jolie deudeuche qui allait se garer juste à l'entrée de la salle. Panique ! Il faut que j'arrive avant les mariés. Je laisse tous mon matos photo à ma fille et je fonce à la salle.




Quelle précipitation inutile, les mariés ont découvert la salle trois heures et demi plus tard. Bin oui, c'est qu'il y avait le vin d'honneur avant dans une autre salle. Bref plus de peur que de mal, ma fille et moi avons pu prendre les mariés au bon moment.

Il est 19h30, s’enchaînent alors jeux, karaoké, danse… avant le repas. Et c'est à partir de là où mon inexpérience de la photo de nuit va se faire ressentir. Ah ça, flashouiller tout le monde avec mon gros flash, lorsqu’il y a la lumière allumée, c’était facile mais dès qu'on éteint la lumière et que toute la sono avec ses spots et autres lasers sans oublier le fumigène entrent en jeu, alors là c'est une autre histoire. Tantôt la photo est à peu près propre tantôt ça l'est beaucoup moins. Bref dès qu'on éteint la lumière, la galère arrive... Et puis les pieds commencent à être bien douloureux tout comme le dos. Et oui, tout ça commence à bien se corser.




En tant qu'ancien vendeur, j'ai appris à toujours sourire même quand ça ne va pas. De plus, j'ai du à maintes reprises pousser, déranger familles et amis mais cela toujours avec un grand sourire et un pardon. Avant ce mariage, j'avais lu sur un blog une femme qui se plaignait du prix faramineux qu'exigeaient les photographes pour faire les photos d'un mariage et bien je peux vous dire qu'ils méritent largement leur paye. D'une il y a cette journée plus que crevante et de deux il y a de longues heures de retouches les jours suivants. Heureusement de ce côté là, cela va être bien plus facile. Avec mon nouveau Pentax, pas une seule tâche sur le capteur et gros progrès niveau qualité des photos prises avec peu de luminosité.



Pour finir, ce mariage m'aura permis de changer de reflex (Noël dernier je n'ai pas pu avoir mon Pentax, le père Noël était moins riche que prévu et donc niveau rémunération j'ai choisi le montant qu'il me fallait pour pouvoir me prendre mon… cadeau de Noël ) mais surtout me montrer ce que c'est un photographe de mariage. Ma fille, de son côté avait mal presque partout, moi au fait ça tient du miracle mes reins ne me font même pas mal par contre demain je pense que je vais bien dérouiller. Il n'y que niveau dos et pieds que je souffre. Ah c'est sûr il faut se faire beau pour un mariage mais moi qui porte onze mois par an des chaussures bateau, aujourd'hui avec mes beaux mocassins, je souffre terriblement. j'avais l’impression d'avoir deux planchettes en bois en guise de semelles. Je me demande si j'arriverai à le sentir si je marcherai pieds nus sur une punaise. Bref après avoir bien mangé, j'ai du bien gérer mon reflex pour essayer de réussir un maximum de photos. 







Signature devant le Maire, signature des témoins, première danse, découpe du gâteau par les mariés… je n'ai rien raté. Alors il restera une certaine faiblesse au niveau des photos du style discothèque mais ça c'était vraiment pas mon fort. De plus, pour cette occasion, je me suis fait offrir un petit objectif 35mm très lumineux pour mieux réussir les photos. Ce dernier a bien fait son boulot par contre, j'ai souvent manqué de recul. Heureusement qu'il y avait un ami des mariés qui lui avait un grand angle sur son reflex. Ah aussi, je me rends compte que j'ai beaucoup plus pris en photo la mariée que le marié. Désolé monsieur le marié mais votre femme était vraiment très en beauté ce jour-là.




En quittant la salle je suis retourné à ma voiture en marchant tout doucement, d'une le parking n'était pas éclairer et de deux je ne sentais plus mes pieds, j'avais l'impression d'avoir chaussé des chaussures taille 38.
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Voila, mon petit roman se finit ici. Après cela, j'ai passé plusieurs dizaines d’heures à retoucher plusieurs centaines de photos. Ce fut vraiment une sacrée expérience que j'ai vécu là.

Et enfin, je ne pouvais finir par une belle américaine que j'ai pu croiser sur les lieux du mariage.

Pour en savoir plus sur elle ( V8 et 470 chevaux) cliquez ici.


2 commentaires:

Mathieu a dit…

Excellent ce photo reportage, les photos sont vraiment d'une grande qualité. Tout travail mérite salaire effectivement. En tout cas les mariés ont du être content de t'avoir comme photographe tant tu es talentueux et ça s'en résulte.

Zig-Zag a dit…

Merci merci amigo. ;)